Suippes, Captieux…, d’autres champs de tir contaminés par l’uranium appauvri et autres isotopes

 

Suippes dans la Marne et Captieux dans les Landes sont parmi les plus importants champs de tir de l’armée française après Canjuers, sur lequel notre association s’est abondamment penchée. A Suippes se trouve un CETIA, Centre d’Entrainement au Tir Inter Armes, ce qui implique non seulement l’utilisation d’armes légères mais aussi d’armes lourdes, de canons de 155mm AuF1 par exemple ou de roquettes et missiles tirés par hélicoptère (Tigre HAD par exemple). A Captieux, plus inquiétant encore, l’utilisation de bombes guidées par les avions de chasse indique que des quantités massives d’uranium appauvri et d’autres isotopes radioactifs sont répandus. Tout camp militaire où des armes lourdes (missiles antichar, bombes aériennes, artillerie, tirs de tanks, mortiers) sont utilisées représente une menace MAJEURE pour les civils dans le périmètre.

Toutes ces armes, munitions, utilisent de l’uranium et d’autres isotopes beaucoup plus radioactifs utilisés comme sources de neutrons rapides pour fissionner de petites quantités de matière et produire des températures de plusieurs milliers de degrés celsius à l’impact. Il suffit de combiner quelques grammes d’uranium hautement enrichi, une source de neutrons et un modérateur à la pointe de l’obus. L’uranium hautement enrichi est violemment comprimé, ce qui rapproche les atomes et augmente beaucoup la probabilité d’une fission successive à une autre fission. Le métal se vaporise et les poussières voyagent dans les airs avec le vent, il s’agit de nanoparticules extrêmement faciles à inhaler, ingérer, elles passent même par les pores de la peau et il s’agit d’émetteurs alpha qui sont donc extrêmement cancérigènes, mutagènes, tératogènes une fois à l’intérieur du corps. — Ceci n’a rien à voir avec l’uranium appauvri ; qui lui est un ajout criminel, de seconde génération, destiné à transformer ces armes en armes d’empoisonnement, car s’il est vrai qu’il y a des poussières émises lors de l’explosion des armes antichar à fission, un peu d’U235 notamment (en ce qui concerne les poussières dangereuses, on néglige la radioactivité bêta de faible danger) – c’est l’ajout d’uranium appauvri qui les transforme en armes de destruction massive.

L’uranium “appauvri” est utilisé dans tous les missiles français, tous les obus d’artillerie, les obus des chars d’assaut et autres canons de véhicules blindés, même dans les munitions de petit calibre (fusils sniper par exemple pour traverser les gilets pare balles). J’ai accumulé énormément de preuves au cours de deux années de recherche. En plus de la radioactivité à Canjuers (lien ci-dessus), notons par exemple cette charge creuse à uranium achetée dans un surplus militaire près de Canjuers (petite roquette d’hélicoptère de 60mm montrant bien la banalité de la chose) ainsi que le faisceau de cancers autour du camp. La MBDA, AREVA et le Commissariat à l’Energie Atomique coopèrent directement dans la production des missiles conventionnels de prochaine génération. Lire aussi un article accumulant une liste de preuves longue comme le bras de l’utilisation d’uranium dans les missiles et bombes guidées.

Je conseille à toutes les parties prenantes de ne PAS S’APPROCHER des camps militaires les jours de tir, de s’en éloigner au contraire le plus possible. Un masque, même perfectionné, ne suffit pas à se protéger en raison de la nature superfine des particules.

Pour ce qui est de la fission nucléaire, les preuves sont :

  • Le témoignage d’un ancien pilote de char qui a confirmé l’usage systématique dans tous les obus, missiles et autres armes antichar de l’armée
  • le flash enregistré fréquemment à l’explosion et surtout, dans le cas de tous les tanks, une dizaine de secondes après l’impact, ce qui correspond parfaitement au délai d’arrivée des neutrons retardés
  • les volumes très importants d’uranium 236 retrouvés en Irak par l’Uranium Medical Research Center d’Asaf Durakovic et Axel Gerdes – 236U est un produit d’activation qui n’apparaît qu’en présence d’un flux neutronique et qui indique que se produisent des fission d’U235
  • L’utilisation systématique de béryllium dans les charges des obus (lire le rapport de l’Observatoire des armements d’octobre 2001), indispensable avec les sources neutroniques et comme modérateur de neutrons
  • Les explosions du CEA à Moronvilliers, avec contamination au tritium et au béryllium, exercices à partir d’un canon d’AMX-30 (alors qu’il ne s’agissait officiellement que de tests pour la bombe nucléaire sur de l’uranium purement appauvri) – merci à Damien Girard pour toutes les informations
  • Le gaz radioactif de Canjuers, tritium utilisé comme source de neutrons
  • Le radium 226, lui aussi source neutronique, dans le cas du fracking du gaz de schiste
  • Chris Busby rapporte également une décroissance rapide de la radioactivité dans le cratère de Khiam au Liban (2006) et l’UNEP une contamination à uranium naturel 10 fois supérieure à la normale locale dans un périmètre autour du cratère de 100 mètres par 100 mètres. Ceci étant il ne s’agit pas (comme il l’a alors affirmé) de bombes à “fusion froide” bien que des technologies de type “réactions nucléaires de basse énergie” soient effectivement évidement utilisées pour générer des neutrons dans les obus à uranium “appauvri” (lire l’article sur le tritium pour sources scientifiques). Il s’agit des restes d’un petit réacteur plutonigène du Hezbollah (uranium naturel + gaz, pour neutrons relativement rapides, production de pas mal de plutonium, ce Pu239 utilisé pour les explosifs des roquettes tirées sur Israël).

Les effets sur la santé de l’uranium sont multiples mais tous négatifs : malformations congénitales, cancers solides et cancers du sang, mais aussi trisomie 21, autisme, schizophrénie, TDAH, myopathie, en somme toute maladie d’origine génétique peut trouver sa source dans une contamination par l’uranium appauvri. Tout le monde connaît l’explosion des malformations congénitales à Falloujah, ville bombardée intensivement en Irak en 2003-2004. Les particules alpha sont capables de détruire des portions du patrimoine chromosomique cellulaire en raison de leur énergie cinétique élevée et de leur grande masse. L’uranium appauvri est en réalité inutile dans les armes si ce n’est comme masse (mais on pourrait utiliser n’importe quel autre métal pyrophorique, le fer ferait l’affaire) et comme moyen d’augmenter significativement l’effet “antipersonnel”, comme disent les techniciens de la guerre, sur une période longue, très longue puisque l’uranium appauvri a une demi-vie de 4,5 milliards d’années (seulement !). L’uranium appauvri n’était au départ pas utilisé dans les armes à fission nucléaire type RPG, obus antichar etc (et Israël n’en fait pas usage). C’est un ajout à partir des années 1970 (guerre du Vietnam) destiné à dévaster des territoires entiers. Il s’agit naturellement d’un crime contre l’humanité lorsque cette arme est utilisée intentionnellement contre les civils pour des motifs politiques / religieux / raciaux, comme à Falloujah en Irak en 2004 et au Vietnam dans les années 1970 (car cela ne s’arrête pas là : les mutations au Vietnam s’expliquent en fait absolument par l’uranium appauvri, et pas par l’agent orange… relire l’article sur les flashs pour preuves de l’emploi de ces armes).