Présentation

Pour la galerie des horreurs de l’uranium appauvri, si vous avez un compte Facebook c’est sur la page du Dr. Samira Alaani.

PYROPHOR dénonce toutes les dissimulations des pouvoirs publics français et étrangers en ce qui concerne l’uranium appauvri. Elle dénonce notamment l’emploi d’isotopes émetteurs alpha / gamma et de tritium comme sources de neutrons pour fissionner une partie de l’uranium appauvri et traverser les blindages grâce à l’ignition, en dépit de la pollution majeure qui en découle, qui contamine les populations et suscite pour très longtemps une haine qui se retournera contre les citoyens des puissances utilisant ces armes (ça a même déjà commencé : par exemple, Falloujah, ville martyre, a été pendant deux ans un bastion de l’Etat islamique -lire aussi notre article).

L’uranium appauvri lui-même (U238) est hautement radiotoxique une fois absorbé dans le corps humain en raison de la haute énergie des particules alpha qu’il dégage. Un seul tir alpha de 4,1 MeV représente une énergie de 60 centigrays environ (en postulant un poids de cellule de 10^-12 kg), susceptible de traverser plusieurs cellules étant donné la courbe de Bragg – entre 1 et 20 centigrays on observe une prolifération cellulaire anormale, typique de la carcinogénèse (Iyer, Lehnert, Svensson, Cancer Research, 2000, http://cancerres.aacrjournals.org/content/60/5/1290, expérience avec des noyaux d’hélium-3 similaire aux particules alpha, qui sont des noyaux d’hélium-4). Belyakov et al 2001 signalent également une apoptose de cellules non directement touchées.

La capacité des nanoparticules à voyager dans le corps a été reconnue par les autorités.


(Merci à Alain Acariès)

La revue de la littérature scientifique de Rita Hindin et al. (2005) “Teratogenicity of depleted uranium aerosols: A review from an epidemiological perspective”. (Environmental Health. 4 (1): 17. doi:10.1186/1476-069X-4-17) conclut que « In aggregate the human epidemiological evidence is consistent with increased risk of birth defects in offspring of persons exposed to DU” (DU signifie depleted uranium, uranium appauvri). D’autres études menées sur des cellules de culture et sur des rats concluent que l’exposition à l’uranium appauvri augmente les risques de contracter une leucémie, de subir des dommages neurologiques, génétiques ou au niveau des organes reproducteurs (Miller, A. C.; McClain, D. (2007). “A Review of Depleted Uranium Biological Effects: In Vitro and In Vivo Studies”. Reviews on Environmental Health. 22 (1): 75–89. doi:10.1515/REVEH.2007.22.1.75. ). Ces effets ont tous été constatés dans les zones affectées par l’emploi de ces armes, comme l’Irak bombardé en 1991, 1998 et en 2003-2004, l’Afghanistan bombardé en 2001 – 2002 (lignes W075 et W076 du dernier rapport DALYS de 2004 de l’OMS http://www.who.int/entity/healthinfo/global_burden_disease/gbddeathdalycountryestimates2004.xls , on observe que l’Irak a le plus haut taux de leucémies et de lymphomes au monde, et que l’Afghanistan est assez proche – mais c’est bien malgré l’OMS qui a essayé de supprimer des preuves de la dangerosité de l’uranium pour le corps humain). On observe également de très nombreux cas de malformations congénitales dans les hôpitaux, en particulier à Falloujah, à Bassorah et en Afghanistan. Plus près de nous, à Bourges, Canjuers, en Ecosse à Dundrennan et en Sardaigne à Quirra, on observe aussi de nombreux cas de cancers « rares » reliables à l’utilisation d’uranium et de thorium dans les armes (lire par exemple à propos de Canjuers https://assopyrophor.org/2016/10/16/un-faisceau-de-cancers-inquietants-autour-de-canjuers/ ).

Sur le plan humanitaire l’une des principales missions de PYROPHOR est de montrer le lien qui existe entre l’utilisation de ces armes et la radicalisation des populations exposées à la contamination ; l’Irak est un excellent exemple. Il est évident que les épidémies de cancers et les naissances d’enfants malformés ne peuvent que pousser les populations locales à se tourner vers l’intégrisme et le djihadisme (exemple). De même des vétérans des armées irradiés par ces armes peuvent être incités à se tourner vers le terrorisme « red-neck » (signalons notamment une vidéo sur ces armes réalisée par V. Reynouard, militant autodéclaré national-socialiste).

En conclusion PYROPHOR essaie de proposer des solutions pragmatiques pour la paix (ce pourquoi elle est signataire du livre blanc du Mouvement de la Paix) et l’amitié entre les peuples, à travers la promotion d’un traité international d’interdiction de l’emploi de tous les isotopes radioactifs dans des armes, excepté une liste limitée aux missiles ASMP-A et M51 (pour la France). Nous sommes convaincus que l’avantage temporaire apporté par l’emploi de l’uranium appauvri dans la destruction des bunkers et des tanks est inférieur à la dangerosité sociale du terrorisme entraîné par l’emploi de ces armes, ceci en particulier en raison de la très longue demi-vie (4,5 milliards d’années !) de l’uranium, qui contamine donc l’environnement pour une durée sans rapport avec les échelles humaines. Par ailleurs, s’il est vrai que ces armes ont initialement été développées dans le cas de figure d’un conflit terrestre avec la Russie (afin de détruire les chars d’assaut du pacte de Varsovie), il est évident que toute guerre ouverte avec ce pays deviendrait nucléaire (c’est la doctrine russe du « escalate to de-escalate » adoptée par Vladimir Poutine http://thebulletin.org/why-russia-calls-limited-nuclear-strike-de-escalation consistant à employer des armes nucléaires en réponse à des moyens conventionnels) et que dans ce cas de figure, l’emploi d’armes à uranium « appauvri » n’aurait plus de réel intérêt stratégique. Notre association soupçonne d’ailleurs la Russie d’un test nucléaire secret en 2014 : https://en.wikipedia.org/wiki/Yekaterinburg_Fireball

L’association PYROPHOR soutient IndependentWHO, la campagne pour assurer l’indépendance de l’OMS vis à vis de l’AIEA en ce qui concerne les effets biologiques des radiations. Nous travaillons également régulièrement avec Paolo Scampa de l’Association Internationale pour la Protection contre les Rayonnements Ionisants. Nous ne sommes pas liés à la CRIIRAD.