Les retombées à uranium appauvri du tunnel de Sauclières sont affreusement évidentes à travers la végétation tout autour du site, confirmant à nouveau les données épidémiologiques tirées directement d’une étude de l’Agence régionale de santé sur le Pays viganais, dans une région où le dépeuplement est évident et l’appauvrissement aussi sous les effets de la poussière radioactive. Dont la radioactivité augmentera progressivement du fait de la demie vie de plus en plus courte des descendants radioactifs. En plein été, les villages où la végétation est la plus marquée sont quasiment vides. Extrêmement peu de touristes d’ailleurs.
J’ai écrit un premier article sur Canjuers vu par la végétation, en plus de mes collectes épidémiologiques (qui concernent essentiellement les consommateurs de viande chassée sur le camp lui-même et de champignons cueillis à proximité) et des témoignages des militaires sur l’UA à Canjuers, sa lecture permet une comparaison avec un site où, ici, les tirs explosaient quasiment entre les hameaux.
Les tirs dans le tunnel sont à l’horizontale, vers l’est, et la Tramontane souffle en permanence. Quasi toutes les retombées vont vers le Gard. Les explosions font monter les panaches qui passent au-dessus d’Alzon et retombent progressivement plus loin sur les crêtes et flancs de collines, on retrouve très, très, très loin des dégâts sur les collines. Bien évidemment les effets sur la végétation sur le secteur supposément “empoisonné par les mines (zinc et plomb) d’Umicore” (pour reprendre la désinformation d’Etat organisée pour détourner la colère de la populace suspicieuse vers des investisseurs étrangers et ne jamais prononcer le mot tabou d’uranium, sans parler de “uranium appauvri” et “radiotoxicité alpha”, il faut impérativement que ça soit des crimes de capitalistes et que ça sonne chimique comme du Zyklon B) n’ont aucun rapport avec ladite activité extractive, la radioactivité naturelle est moyenne et on voit très bien le même schéma de déposition sur les crêtes avec une origine occidentale. Je note que ce secteur est quand même bien moins exposé, la végétation autour de St Félix de Pallières est souvent assez agréable. Les poussières qui se déposent restent inflammables (même après le tir, car l’uranium peut s’oxyder à plusieurs reprises) d’où des incendies fréquents avec le bois mort.












Comme je le disais on voit à Alzon que les panaches passent au-dessus du secteur – et derrière à Sauclières la végétation est quasi parfaite. Idem à St Jean du Bruel mais dès lors que l’on revient vers Dourbie et que l’on repasse dans le périmètre on retrouve de plus en plus de bois mort, et cela devient rapidement dramatique. Dourbie fait l’effet d’un village totalement fantôme.

C’est ici que je fais une pause repas, pour essayer quand même de renouveler un peu l’air de mon habitacle, qui me vaut une montée rapide du Geiger. Je repars donc immédiatement.
J’approche désormais de St Jean du Bruel. L’impression d’être en plein Pripyat.

Je reviens par le même chemin. Après Alzon vers le Vigan quelques photos supplémentaires.

Je file ensuite vers St Félix pour tester en toute neutralité (mais oui !) l’hypothèse gouvernementale, pardon de France TV, d’Umicore et de ses “remblais” de zinc et de plomb destinée aux petits anticapitalistes qui ne doivent rien savoir de l’uranium et des autres émetteurs alpha et de la santé humaine. On ne fait bien sûr qu’observer une zone un peu plus à l’abri mais toujours sous les retombées de Sauclières. Pas mal d’arbres morts, plutôt sur les cimes, mais en densité quand même bien plus faible.
Je limite les photos. On continue de voir une végétation anormalement malade bien après Anduze et même Alès, jusqu’à Uzès ponctuellement (en excluant les arbres du bord de route affectés par la pollution des moteurs et en regardant loin du trafic).
Les tirs auraient pu être faits dans un tunnel creusé ad-hoc et ne donnant pas vers le vide mais dans un cul de sac profond. Il y avait juste une paroi métallique régulièrement transpercée… L’évidence est que les tirs en sortie du tunnel étaient clairement destinés à déborder et à contaminer le bassin des Cévennes, politiquement défavorable à tous les gouvernements de l’époque, essentiellement par la très forte présence protestante suspectée aussi peut-être de sympathies avec les “sarrazins”. Mêmes commentaires pour Vaujours dans la Seine St Denis communiste dans les années 1960, et pour Moronvilliers, en pleine activité juste à côté de Reims dans la période où cette ville votait communiste, surtout après le premier tour de 1977, la grande époque de ce site étant à ma connaissance dans les années 1980 avec les tests d’obus antichar à UA en plus des explosions de sphères qui n’étaient bien sûr pas sous critiques et répandaient beaucoup d’émetteurs alpha. La rotation de la Terre faisant que dans ces cas d’explosions verticales les panaches retombaient vers Reims. On a donc affaire à des crimes politiques planifiés et dans le cas des Cévennes je n’hésiterai jamais à parler de crime contre l’humanité vu l’ampleur. La situation est différente à Canjuers, site choisi pour des raisons d’espace disponible.
J’ai lavé ma voiture ce matin tôt, elle est un peu au soleil mais il ne fait pas encore un soleil vif, néanmoins les vapeurs sont évidentes, une petite poussière s’était déposée, l’eau fait réagir la couche de poudre d’oxyde d’UA, sur la tôle chaude, une oxydation rapide produit une fumée que j’évite le plus possible. Je suis nerveux, j’ai des tremblements et je me sens bien contaminé… il va me falloir plusieurs jours pour m’en remettre et excréter.
Rappel : l’uranium & les autres émetteurs alpha dans l’eau se voient facilement (et ça se filtre, bien sûr)…
P.S. : les conséquences économiques se voient aussi facilement via Instagram. A l’écriture de cet article mi juillet 2019, un test sur #paysviganais et #cevennesgardoises montre à chaque fois moins de 50 publications, 2 600 sur #Levigan déjà un peu à l’abri, vs. 101 000 pour #Cevennes et 21 400 pour #Anduze, joli village abrité par la montagne où les habitants semblent s’être repliés spontanément.
Néanmoins la pluviométrie intense fait un petit peu de ménage et nettoie la surface des sols progressivement. Sur le très long terme, ça finira au fond de la mer !